« Jusqu’à preuve du contraire ce sont les grands qui détruisent la Terre et non pas les petits » Si seulement Luc Besson savait à quel point il peut avoir raison. Quel Homme est réellement capable de connaitre ce qui se passe sous ses pieds ? Aucun. L’écosystème… vaste phénomène dont certains recoins restent encore inexplorés. Et ça, les microgus le savent bien. Mais qui sont-ils ? Que sont-ils ? Ne sortant que la nuit, ils vivent comme des Hommes, se nourrissent comme des Hommes, ressemblent en tout point à des Hommes… si ce n’est leur taille ! Petits, minuscules, microscopiques, chétifs. Les termes sont nombreux et variés mais tous veulent dire la même chose : de taille non conventionnelle. Dix centimètres, dix minuscules centimètres ! A l’image des minimoys de Luc Besson, les microgus, eux, existent vraiment. Sous vos planchers, dans vos pelouses, ils empruntent vos objets les plus petits et les détournent. Vos dés à coudre deviennent leurs chaises, vos coupelles de tasse leurs lits. Mais ils fabriquent aussi. Fourchettes, tables, voitures, tout est conçu à leur taille. Ils vivent leurs vies aux pieds des Hommes, bien tranquilles. Mais il ne fallut qu'un pas, pour qu’un jeune garçon du nom d’Archibald Montgomery rencontre un microgus. C’était la veille de noël, en 2011, au beau milieu de Little Rock, dans l’Arkansas.

La maison était endormie, paisible et calme. Archibald ne dormait pourtant que d’une oreille. Du haut de ses cinq ans, il savait que le père noël passait ce soir, et l’idéal pour lui serait de voir cet homme vêtu de rouge et blanc lui apportant les cadeaux qu’il souhaite pour ensuite entendre son célèbre : oh oh oh, joyeux noël ! Evidemment comme tous les enfants, Archibald tentait d’amadouer l’homme à la longue barbe blanche avec de délicieux cookies, mais cela serait-il suffisant ? Descendant les marches de l’escalier de bois, il avait cru entendre les clochettes du traineau. L’espoir emplissait son cœur, augmentant son rythme cardiaque. Mais Archibald ne tombait pas nez à nez avec le père noël ce soir-là. Observant entre les barreaux de l’escalier, il regardait la scène sans un bruit. Un homme d’une minuscule taille, avec un ami, tentait de trainer les cookies laissés au pied du sapin. Une pépite du gâteau sous le bras, on aurait pu croire que pour lui, elle avait la taille d’un ballon de handball. Etonnant, tout simplement étonnant. Bien vite ces derniers disparaissaient alors avec le butin dans un trou bien caché sous le tapis du salon.

Ce soir-là, le jeune Archibald cru faire un rêve dont il était persuadé de sa véracité. Bien évidemment, le lendemain matin, il s’était empressé de le dire à ses parents qui ne l’avaient pas cru, jusqu’à aller voir ce fameux trou sous le tapis du salon… et il était bien là. Persuadés de faire face à un trou d’une souris ou d’un rat, ils ne donnèrent pas suite à cela, expliquant à leur fils qu’il avait tout simplement rêvé à cause de l’excitation de noël. C’était donc la première fois qu’un humain voyait les microgus à l’œuvre depuis des années, cela se reproduirait-il un jour ? Serez-vous de ceux qui auront la chance de les apercevoir et pourquoi pas de leur parler ?