Alors moi c'est Camille et souvent appelée Krakynette pour.. heu je sais pas c'est venu tout seul, je croustille c'est peut-être pour ça ! ^^ Je viens vous embêter parce que je trouve super original le contexte de ce forum et que j'aime bien ce genre d'ambiance pas prise de tête. Même si y a pas beaucoup de monde ça me dérange pas, faut bien qu'on se lance hein ?! Enfin bref, je suis étudiante infirmière donc parfois je risque de pas être très présente avec le boulot à faire, les partiels et les stages mais je me connecterais toujours pour voir un peu les news !

Paris, France. Ce trois Février 1985 je trouve la vie dans la maison de ma famille. Ma mère n’avait pas prévue que je naisse si vite et avec un mois d’avance. Je n’ai pas eu de séquelles mais ma mère eut des lésions et le pronostic tomba, elle ne pouvait plus avoir d’enfants. Ma famille eut du mal à le vivre mais j’étais là, en bonne santé donc leur attention se rajusta assez vite sur moi. Je fus élevée avec beaucoup d’amour, surtout venant de ma mère qui me surprotégeait. Mon père, lui d’origine américaine semblait plus plongé dans son travail mais je ne lui en ai jamais voulu, après tout il nous faisait vivre. Depuis petite, j’ai toujours été bien élevée, gentille et assez timide. J’avais peu d’amis mais bonne élève, mes professeurs m’appréciaient énormément. En gros j’étais une première de la classe qui déjeunait souvent seule. La mentalité des jeunes que je côtoyais ne me plaisait pas, ils ne pensaient que par le porte-monnaie de leurs parents et à montrer combien ils portaient sur eux. Moi, je n’étais pas très riche mais mes parents n’ayant eu que moi, avaient économisés pour m’envoyer dans de bonnes écoles. A Paris c’était cher, surtout qu’en retour je ne m’y épanouissais pas vraiment. Je m’ennuyais, il n’y avait rien d’excitant, aucune personne gentille avec moi et les garçons ne se retournaient que sur les filles en mini-jupes ou lunettes Dolce Gabana.

Mon style très naturel, je le garde encore aujourd’hui. J’ai terminé l’école avec l’espérance de devenir une grande commerciale. J’ai voulu faire plaisir et me suis lancée dans une boite qui me prenait déjà à un haut grade. Cependant rien ne se passait comme je le pensais. Ma vie ne s’en ai pas vu plus passionnante, mes collègues étaient du même genre que tous ses jeunes que je détestais. Seule, je travaillais très bien mais à côté de ça je ne sortais jamais, je n’avais aucuns amis et sans aucunes expériences en relations sentimentales. Puis j’ai rencontré un homme après deux ans de travail. Un homme venant d’arriver dans la boite, charmant et un peu différent de tous ceux que je croisais chaque jour. Il avait ce petit air rebelle qui le rendait unique et qui a surtout beaucoup joué à notre rapprochement. Il m’a repéré directement, il me disait ne pas aimer les filles françaises de nos jours qui ne pensaient qu’à plaire. Je l’ai cru et comme je n’étais encore jamais tombée amoureuse j’ai laissé mon cœur s’emballer. Nous nous sommes revus plusieurs fois avant le premier baisé et la première fois. Je lui ai donné mon corps après une soirée un peu arrosée entre amoureux. Ce n’était pas aussi romantique que ce que j’avais pensé, il était brutal et peu soucieux de ce que je ressentais. Je me suis dit que c’était peut-être le stress, peut-être autre chose…

Quatre mois plus tard, rien n’avait vraiment changé et ça s’était même empiré. Il rentrait parfois après moi et s’énervait pour X raisons. La première fois qu’il leva la main sur moi, je suis partie en pleurant. Il m’a rattrapé et s’est excusé, me promettant ne plus jamais refaire cette bêtise. Deux semaines passèrent sans aucun faux pas, il me couvrit d’attentions et de mots doux. Seulement rien n’était finit en fait. Il reprit, cette fois parce qu’il soupçonnait une infidélité étant donné que j’avais était gentille avec un collègue lors de la pause-café. Et dès que je le quittais, il revenait, plus minable, plus triste que la fois d’avant. Ce manège à continuer pendant presque un an, un an à recevoir des coups et pourtant revenir vers lui alors qu’adolescente je traitais les femmes ainsi comme des folles. Mais quand je me suis réveillée à l’hôpital après qu’il m’ait poussé dans les escaliers, mon cœur en mille morceaux me força. Je décidais donc d’en finir définitivement avec lui, mais quand il l’apprit il partit dans une fureur que je n’avais encore jamais vue malgré tous ses soirs où il me battait. Mes parents me reprirent chez eux, je me mis au chômage et m’enfermais, me repliant sur les chevaux que ma mère avait.

Un soir, alors que j’étais seule à la maison, mes parents sortis pour la Saint valentin, la porte sonna. Je descendis et ouvrit. Je ne compris pas sur le coup mais cet homme se tenait droit devant moi avec le visage déformé par la haine. Il rentra de force alors que je voulais refermer la porte et m’attrapa violemment le poignet pour m’emporter à l’extérieur. J’essayais de m’enlever de son emprise mais celle-ci était bien trop puissante pour moi, il ouvrit la porte de sa voiture et me bouscula à l’intérieur. Un peu sonnée je repris mes esprits et me mit à crier. Son téléphone sonna. J’en profitais en lui donnant un coup de pied et m’enfuir dans les bois. Je laissais croire que je m’y enfonçais mais au lieu de ça je tournais dans l’écurie et me réfugiais dans un box. J’attendis un nombre d’heures inimaginable, le temps semblait infini avant que la peur s’en aille enfin de mon être. Toute la nuit, je restais dans ce box, ne sachant pas si mes parents me cherchaient ou pas, ils avaient dû rentrer et se coucher directement en croyant que j’étais endormie dans mon lit. Tremblante, j’ai donc tenue compagnie à la jument Jezabelle jusqu’à ce que le soleil repointe le bout de son nez. Je finis par sortir du box, exténuée par le stress accumulé et la nuit blanche. Aux aguets, j’avançais doucement jusqu’à la maison où la voiture de mon ex avait disparu. Soulagée, je me précipitais dans ma maison et racontais toute l’histoire à mes parents horrifiés de n’avoir pas pu être là pour moi.

C’est ainsi que j’ai décidé de partir, de me trouver une nouvelle vie aux Etats-Unis et plus précisément à Little Rock. Tous les ans je rejoins ma famille pour passer les fêtes ensembles mais sinon je vie toute l’année dans cette ville en tant que vendeuse de vêtements. Un travail beaucoup moins stressant avec une mentalité beaucoup plus accueillante qu’à mon ancien poste. J’espère seulement avoir tiré un trait sur le passé et que celui-ci ne ressurgira pas comme dans ses vieux films de pacotilles…